Nos jeunes visiteurs n’ont que 10 et 11 ans. Ils s’appellent Mona, Marina, Adi et Mihai. Ils apprennent le français depuis 4 ans déjà, mais ils sont encore timides devant le micro. Ils sont les bénéficiaires d’une bourse offerte par la Fondation Chance for Life. Elle a été créée en mai 2000, afin d’aider les enfants séropositifs de Roumanie. Depuis, les activités de la fondation Chance for Life s’adressent aussi aux enfants qui courent le risque d’une exclusion sociale ou proviennent de familles très pauvres ou de communautés isolées. L’équipe de Chance for Life compte 6 membres fondateurs et une équipe de 16 personnes mais aussi de nombreux volontaires spécialisés pour chaque programme.

Les trois principaux projets de la fondation sont donc: «La Bourse de la chance», offerte aux enfants ayant un potentiel intellectuel élevé, mais provenant de familles pauvres, «Un espoir pour aujourd’hui» - un programme destiné aux enfants séropositifs et le projet de théâtre forum, censé sensibiliser les jeunes, leurs parents et leurs professeurs au problèmes sociaux qui les entourent.

« La Bourse de la chance» s’adresse aux élèves âgés de 7 et 14 ans et ayant un potentiel intellectuel élevé, mais provenant de familles très pauvres. Ils ont été choisis par la psychologue de la Fondation après avoir passé des tests d’intelligence et d’aptitudes. Les volontaires de la fondation les aident à l’école primaire et au collège. Concrètement parlant, il s’agit d’une sorte de garderie où les enfants vont après l’école, prennent le déjeuner et font des cours supplémentaires intensifs de langue et littérature roumaine, de maths, informatique et langues étrangères : anglais, français, italien.

Les enfants bénéficient également de colonies créatives. Ils sont allés à la mer où ils ont participé à des ateliers de théâtre, peinture et création vidéo. Ils sont allés également dans des colonies de vacances à l’étranger – en Grande Bretagne et en Suisse, car les membres de la fondation « Chance for Life » trouvent qu’il est important de leur montrer d’autres modèles de sociétés et de communautés. Tout cela est évidemment gratuit pour tous les enfants inscrits dans ce projet.

Les enfants ont été ravis de découvrir la manière dont on travaille dans une radio. Ils ont fait la connaissance de l’équipe du Service Français, mais ils se sont également intéressés à nos autres collègues, notamment à ceux qui s’expriment dans des langues qu’ils trouvent «exotiques», comme l’arabe, le russe ou le chinois. Ils ont visité les studios de RRI et ceux des actualités roumaines. Et là ils ont eu une nouvelle surprise, car notre collège de Radio Roumanie Actualités les a invités dans le studio pour une interview. Un peu intimidés au départ, les 4 enfants ont vite accepté le jeu et ont commencé à raconter leur histoire, à chanter et à réciter des poésies. Ils se sont très bien amusés.

Un peu intimidés par le micro, nos jeunes visiteurs nous ont fait part de leurs impressions dans des messages écrits envoyés à la rédaction. Voici ce qu’ils ont écrit :

Mihai : «J’ai beaucoup aimé cette visite, parce que j’ai vu comment on fait les émissions dans une radio et j’ai rencontré les gens qui y travaillent. Ils sont très sympas, très sérieux quand ils travaillent et parlent très bien le français. Nous avons visité plusieurs services de la radio roumaine et j’ai même donné une interview. Ce fut super !»

Mona : «J’ai vécu une nouvelle expérience : j’ai beaucoup appris et j’ai même accordé une interview en français. Ce n’était pas difficile, mais pas facile non plus ! Moi aussi, j’aimerais travailler à la radio parce que c’est très palpitant».

Marina : «Moi, j’ai surtout aimé les gens que j’ai rencontrés à la radio. J’aimerais y travailler aussi un jour, parce que je trouve que c’est très intéressant ».
Adi: «Nous avons visité le Service Français de RRI et beaucoup d’autres services. Une dame du service roumain nous a demandé de transmettre un message à l’occasion de la Journée de l’Enfant et de chanter une chanson en français. C’était une expérience très agréable !»

En effet, ce fut une expérience très agréable pour nous aussi. Nous espérons que cette visite les a aidés à mieux comprendre le travail d’un journaliste et – qui sait – l’un d’entre eux nous rejoindra, peut être, dans quelques années.

Photos: Roxana Patrichi
www.chanceforlife.ro