2024-03-29




















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A la Une de la presse roumaine 13.04.2011
(2011-04-13)
Dernière mise à jour: 2011-04-14 13:35 EET
Les Roumains n’espèrent pas sortir de la récession dans le proche avenir

Le journal Adevărul s’ouvre en ce mercredi sur la sortie de la crise de la Roumanie. Mais, nous sommes le 13, n’est-ce pas ? Donc, à en croire les superstitions, les nouvelles sont loin d’être bonnes. Sous le titre « Les Roumains n’espèrent pas sortir de la récession dans le proche avenir », Adevarul informe que plus de 50% de nos concitoyens pensent que pour surmonter la crise il faudrait encore attendre entre 2 et 5 ans, tandis que 92% des Roumains anticipent une nouvelle majoration des prix dans le courant de l’année. Au pôle opposé se retrouve une petite catégorie optimiste qui regroupe seulement 5% des sondés.
Selon eux, la crise prendra fin d’ici la fin de l’année. Pourtant, ils se voient contredire par les déclarations du président du Conseil fiscal, Ionut Dumitru, qui affirme dans Adevărul : «L’économie roumaine a enregistré l’année dernière une évolution meilleure que prévue. Pourtant, on est loin de sortir de la récession ». La Commission nationale de la prospective, citée à son tour par Adevarul, annonce quant à elle des majorations salariales au niveau national, mais les taux de croissance varieront d’un département à l’autre. De toute façon, l’année ne s’annonce pas des meilleures pour les Roumains dont un pourcentage significatif regrette les années sous Ceausescu.

38% des adolescents de Roumanie regrettent Ceauşescu

Sous le titre « Les jeunes ont la nostalgie du communisme », le quotidien Romania libera informe que 38% des adolescents de Roumanie s’imaginent que la vie était meilleure sous les communistes. Le journal cite l’étude « L’engagement civique et politique de la jeunesse » élaborée par la Fondation SOROS et réalisée auprès des élèves roumains de 14 à 18 ans. De l’avis de la moitié des sujets questionnés, la situation actuelle de l’éducation roumaine est pire qu’il y a une vingtaine d’années. Selon le manager du projet, Ovidiu Voicu, cité par Romania libera, « les jeunes se disent de moins en moins confiants en les valeurs de la démocratie et de l’économie du marché ». A son tour, le sociologue Andrei Gheorghită affirme dans le journal que le penchant des jeunes pour l’ancien régime découle des nostalgies communistes de leur famille.

Le nombre de médecins qui refusent de pratiquer une IVG pour des raisons religieuses est à la hausse

Et puisque nous parlons ancien régime, Evenimentul zilei propose un sujet qui à l’époque de Ceausescu donnait froid dans le dos: les IVG. Cette fois-ci, il s’agit d’un tout autre aspect. A savoir – la religion. « Est-ce que les médecins peuvent refuser de pratiquer une IVG, en invoquant une objection de conscience ? » s’interroge Evenimentul zilei. Le quotidien reprend des données fournies par le Centre euro régional pour les initiatives publiques qui dit que le nombre de gynécos refusant de pratiquer des IVG pour des raisons religieuses est à la hausse. Pourtant, selon la loi en vigueur, l’appartenance religieuse ne figure pas sur la liste des situations légales permettant à un médecin de refuser une prestation médicale. Le journal cite, à titre d’exemple, la déclaration du médecin musulman Ahid Rahimian de la Maternité Giuleşti de Bucarest qui affirme: «Je comprends bien mes collègues qui refusent l’idée d’une IVG. Mais, qu’est–ce que je pourrais dire à une patiente qui perd du sang : un moment, vous ne voyez pas que je suis musulman? ».

La ministre roumaine du Développement régional - dans les choux de Bruxelles

Le journal Adevărul s’attaque, lui, à un tout autre domaine : la capacité d’absorption des fonds européens par la Roumanie. Pourtant, le titre de l’article est plus qu’incitant : « Elena Udrea- dans les choux de Bruxelles ». Les députés européens accusent la ministre roumaine du Développement régional d’avoir défié le Parlement Européen au moment où elle a choisi d’envoyer à la Commission pour les affaires régionales le secrétaire d’Etat Razvan Murgeanu. «Son absence a provoqué une vague de critiques dures de la part des eurodéputés allemands qui souhaitaient se mettre au courant des mesures adoptées par Bucarest afin d’utiliser les millions d’euros versés par l’UE », écrit Adevarul. Alors que la Commission s’efforçait de comprendre le rapport bourré de chiffres présenté par M. Murgeanu, comme l’affirme Adevărul, la ministre roumaine, elle, avait une entrevue avec le vice-président de la Commission européenne, Antonio Tajani. « Nous sommes informés que Mme Udrea se trouve à Bruxelles et ce n’est pas la meilleure façon de traiter le PE », a déclaré pour Adevarul Europe l’eurodéputée allemande Constanze Krehl. Selon les statistiques européennes les plus récentes, la Roumanie enregistre le taux le plus faible d’absorption des fonds européens au sein de l’UE, peut-on lire dans le même Adevărul.

La préfecture de Bucarest nous apprend comment différencier la viande de chien de celle de brebis

Tandis que Bucarest s’efforce de faire belle figure sur la scène européenne, la Préfecture de la capitale roumaine reste ancrée dans les réalités roumaines et lance un guide pour expliquer aux Bucarestois comment faire la différence entre la viande de chien et celle de brebis. La nouvelle est à lire dans Romania libera qui informe que le guide est à retrouver quelques jours avant Pâques quand les Bucarestois s’empressent d’acheter de la viande au marché.

500 mille euros pour le «Mérite académique»

Et c’est le même România liberă qui propose à ses lecteurs un sujet au parfum culturel. Pourtant, le quotidien se penche plutôt sur le côté pratique du sujet et titre : «500 mille euros pour le Mérite académique». L’homme d’affaires George Brailoiu qui a acheté les manuscrits d’Emil Cioran pour en faire don par la suite à l’Académie roumaine s’est vu récompenser du diplôme du «Mérite académique». Selon l’ex président de l’Académie roumaine, Eugen Simion, cité par le journal, «ce diplôme n’est remis normalement qu’aux chefs d’Etat». « Je vois que tout le monde se déclare content : la maison de ventes aux enchères, la famille de Cioran et nous » a affirmé Brailoiu cité par Romania libera. Un ton optimiste pour un mercredi 13. (Ioana Stancescu)
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revue de presse 13.04.2011
 
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